Passion bambou

Depuis une vingtaine d’années, la Docteure Diêp Thi My Hanh cherche de nouvelles variétés de bambou pour développer des “Murailles vertes” et ainsi minimiser l’impact du changement climatique. Son rêve : multiplier les modèles de protection de l’environnement grâce au bambou.

Diplômée en biochimie et physiologie végétale à Sài Gon (aujourd’hui Hô Chi Minh-Ville) en 1974, Diêp Thi My Hanh a soutenu avec mention très honorable et féliciations du jury sa thèse de doctorat en sciences et techniques de l’environnement à l’Université Val de Marne (Paris 12 - France). Elle est actuellement enseignante-chercheuse à l’Université des sciences naturelles de Hô Chi Minh-Ville.

En parlant de sa relation avec le bambou, My Hanh se souvient qu’une visite dans son lieu de naissance à Phú An, province de Binh Duong (Sud), l’avait profondément marquée, notamment l’image des bambous plantés dans d’anciens cratères de bombes. Cela l’avait émue et lui avait inspiré l’idée de “transformer un triangle de fer en triangle vert”.

Pendant la guerre, Phú An se trouvait dans la zone du “triangle de fer” (Phú An - Cu Chi - Trang Bàng), continuellement bombardée. Après la guerre, les habitants sont retournés dans leur village natal et ont replanté des bambous dans ces cratères de bombes. Ce fut le point de départ pour transformer le triangle de fer en triangle vert.

À partir de là, elle a commencé à concevoir le projet “Éradication de la pauvreté grâce à la conservation des ressources naturelles”, dont l’objectif principal est de préserver la biodiversité du bambou et de fabriquer des produits respectueux de l’environnement.

Le projet de la scientifique a convaincu les dirigeants de la région Rhône-Alpes (France), qui ont décidé en 2003 de financer son projet à hauteur de 596.000 euros (environ 13 milliards de dôngs) sur une période de six ans (2003-2008). Depuis, le projet est le fruit de la coopération quadripartite : province de Binh Duong, région Rhône-Alpes, Parc naturel du Pilat (France) et Université des sciences naturelles de Hô Chi Minh-Ville.

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Photo : Nguyên Hông/CVN

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