À l’occasion du Nouvel An lunaire, plusieurs localités du pays organisent des fêtes traditionnelles et jeux folkloriques. Ce ne sont pas seulement des divertissements, mais aussi des éléments culturels importants.

Le Nouvel An lunaire est la fête la plus importante de l’année pour les Vietnamiens. À cette occasion, les localités organisent de nombreux jeux folkloriques.

Dans les grandes villes, ces jeux ne sont plus pratiqués par beaucoup de gens, mais dans la campagne, ils ont encore lieu chaque année, notamment au cours des fêtes villageoises.

Les jeux populaires restent profondément attachés à la tradition ancestrale et à l’histoire du pays. Ils reflètent la vie sociale et le quotidien des habitants. Pour les Vietnamiens, ils ne sont pas seulement un moyen de se divertir, mais aussi de se ressourcer et de se solidariser. En effet, ils rapprochent les gens et les communautés, en plus de maintenir en forme les participants.

Chaque localité organise différents jeux folkloriques selon leurs caractéristiques culturelles. Toutefois, il existe encore des jeux traditionnels remarquables que tout le monde connaît.

Tir à la corde

Le tir à la corde, un jeu populaire au Vietnam, est pratiqué non seulement pendant le Têt traditionnel mais aussi dans les fêtes de village qui ont lieu tout au long de l’année. Ce jeu favorise l’esprit collectif, le sens de l’effort et la solidarité entre les joueurs.

Ses règles sont simples : deux équipes de tireurs se font face, séparées par une ligne transversale tracée au sol. Chaque équipe s’efforce de tirer vers elle la corde, aux sons des tambours et des gongs, sous les clameurs des spectateurs. Cette lutte, qui se traduit généralement par une série de va-et-vient, prend fin lorsqu’une des deux équipes se retrouve entièrement dans le camp adverse.

Les rituels et jeux de tir à la corde sont devenus le 10^e patrimoine culturel immatériel du Vietnam reconnu par l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) en 2015.

Échecs à taille humaine

Les échecs humains proposent une version gigantesque des échecs chinois (co tuong en vietnamien). Les joueurs ne déplacent plus des pions sur le plateau, ce sont eux les pions, évoluant sur un échiquier géant !

Alors que la plupart des jeux folkloriques au Vietnam sont destinés aux enfants, les échecs, de par leur complexité, sont plutôt réservés aux adultes et aux personnes âgées.

Deux équipes de 16 personnes chacune sont nécessaires pour jouer, sur un grand terrain, généralement la cour de la maison communale. Comme dans les échecs chinois sur plateau, l’équipe gagnante est celle qui parvient à “manger” le roi de l’autre. À chaque déplacement, les pions réalisent généralement une danse traditionnelle au son des tambours.

La régate est une activité historique au Vietnam. Ce n’est pas seulement une course et jeu folklorique, mais aussi une forme de rituel dédié au Dieu de l’eau.

Chaque bateau est décoré de couleurs et de drapeaux différents. Au coup de sifflet, les bateaux s’élancent et les équipiers rament sous les encouragements du public, dans l’atmosphère joyeuse du Têt.

La régate est devenue un évènement important à l’occasion du début de l’année ou lors des fêtes, attirant de nombreux participants.

Lutte libre

Il ne s’agit pas seulement d’un jeu folklorique, mais aussi d’un sport pratiqué lors de compétitions pendant les fêtes, les premiers jours de printemps et les fêtes de village dans de nombreuses localités.

Il s’agit d’un sport de combat où il faut faire sortir son adversaire d’un cercle tracé au sol. Outre la force brute, la lutte exige de l’intelligence, de la ruse et de l’agilité. En termes de technique, elle a ses propres mouvements tels que le rembourrage, le levage, l’épinglage...

Les règles sont strictes : interdiction de porter des coups dangereux, de donner des coups de tête, d’appuyer sur les points vitaux, de saisir les cheveux, d’attaquer en dessous de la ceinture, de viser les yeux...

Au Vietnam, en plus de la lutte libre pendant le Têt, il existe également de nombreux tournois de lutte dans les villages de Sinh (Thua Thiên Huê, Centre), de Liêu Dôi (Hà Nam, Nord), et le quartier de Mai Dông (Hanoï)...

Mai Huong/CVN

Source : Courrier du Vietnam

Photo : Tuân Duc/VNA/CVN